On le sait tous, l’excès de toute chose est nuisible même si la chose en question est d’une utilité capitale. C’est le cas du fer dont le rôle dans l’organisme est plus qu’indispensable. Sa présence donc dans votre corps en quantité adéquate fait bien fonctionner les organes vitaux avec pour conséquence un système immunitaire plus renforcé. Cependant, s’il arrive que cette quantité dépasse la normale, vous vous exposez à une surcharge en fer. En effet, on parle de surcharge lorsque les réserves en fer de l’organisme sont augmentées et vont s’accumuler dans certains organes. Vous allez devoir mettre en œuvre des moyens pour diminuer le taux de ferritine. Comment s’y prendre alors ? Vous le saurez en poursuivant la lecture.

Pourquoi diminuer son taux de fer dans le sang ?

Tout simplement parce que le taux élevé de ferritine dans le sang fait courir au sujet le risque de voir ses organes vitaux mal fonctionner jusqu’à un point critique voire létal s’il n’est pas traité à temps. En effet, la ferritine est une protéine produite par le corps (dans le foie) pour stocker le fer pour une utilisation ultérieure.  La quantité varie selon le sexe et les activités physiques pratiquées. La valeur normale est située entre 20 et 200 nanogrammes par millilitre de sang chez l’homme tandis que chez la femme elle est de 20 à 500 nanogrammes par millilitre de sang. L’augmentation de ce taux a plusieurs causes à savoir une alimentation riche en viandes, une prise excessive d’alcool, principalement de vin rouge, la présence de tumeurs (foie, poumon, pancréas, rein ou sein), les lymphomes de Hodgkin ou les leucémies aigües, un syndrome infectieux ou inflammatoire (polyarthrite par exemple), une hépatite virale ou aiguë. Il y a également des transfusions sanguines régulières dans le but de traiter une anémie. Les femmes enceintes et les femmes allaitantes en souffrent plus que les hommes.

Les conséquences qui émanent de ce trouble sont nombreuses car le fer quand il est en excès dans le sang devient nuisible à l’organisme. Il attaque les organes tels que le cœur, le foie et les glandes endocrines. Vous n’êtes donc pas à l’abri du diabète de type 2, des insuffisances cardiaques, d’une atteinte hépatique, d’une cirrhose du foie, d’un dysfonctionnement érectile. Les risques d’obésité.

Afin d’éviter de vous exposer à tous ces maux, vous devez impérativement penser à revoir votre taux de fer à la baisse. Malheureusement, beaucoup de ceux qui souffrent de la surcharge en fer ne le savent pas puisque cette maladie est un peu rare. Toutefois, il faut vous alarmer si voyez les signes suivants: Pigmentation de la peau de couleur bronze,  dysfonctionnement érectile dysfonctionnement cardiaque (insuffisance ventriculaire gauche, troubles du rythme (parfois), douleurs articulaires et abdominales, fatigue chronique, etc.

À l’apparition de ces signes et vous vous doutez toujours de ce mal, vous pouvez dissiper vos doutes en allant faire analyser votre sang chez votre hématologue. Une fois que la certitude remplacera votre doute, alors vous réaliserez la nécessité et la raison de faire baisser votre taux de fer dans le sang.

Que faire pour diminuer le taux de fer dans son sang ?

Les moyens à mettre en œuvre pour baisser le taux de fer dans le sang varie selon que vous voulez prévenir ce trouble  ou le guérir si vous en souffrez déjà.

En cas de prévention

Pour prévenir l’excès de fer dans le sang,

  • Il faut revoir son régime alimentaire et diminuer considérablement la consommation des aliments riches en fer. Si vous êtes par exemple un grand mangeur de viandes rouges, vous devez ralentir sa consommation. Toutefois, si c’est difficile pour vous de réduire la consommation, vous pouvez la manger tout en prenant soin de ne pas l’accompagner d’aliments qui contiennent du bêta carotène et de la vitamine C, car ils favorisent l’absorption du fer.
  • À part la viande rouge, le poisson est aussi riche en oligo-éléments essentiels en l’occurrence en fer. Vous devez également faire attention à sa consommation.
  • Pour baisser son taux de fer, il est aussi indiqué de manger plus souvent des haricots et des légumineuses en raison de leur richesse en phytates. Il s’agit d’un micronutriment qui empêche l’absorption du fer et est présent dans les graines et les grains entiers.
  • Le calcium et le fer ne font pas bon ménage. Le premier inhibe les actions d’absorption du second, réduisant par-là les complications causées par l’excès de fer déjà présent dans l’organisme. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de prendre un verre de lait après chaque repas si vous souhaitez faire baisser le taux de fer dans le sang. A défaut du lait, vous pouvez opter pour du yaourt ou du fromage à pâte dure.
  • Vous devez encourager la consommation modérée de café et de thé. Boire un peu de ces breuvages tonifiants au cours du repas ou après le repas. En effet, le thé vert contient des antioxydants qui empêchent l’absorption du fer. 
  • Aussi, on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Inutile de vous rappeler que vous devez arrêter de prendre les compléments alimentaires en fer (sous n’importe quelle forme que ce soit) si vous voulez voir baisser votre taux de fer. Si ça se trouve que vous prenez fréquemment des compléments alimentaires ou des multivitamines, lisez attentivement la notice pour voir s’ils ne contiennent pas du fer.
  • Savez-vous qu’un taux de ferritine supérieur à la normale est souvent lié à l’abus d’alcool ? Ce qui peut représenter un signe précoce de maladie hépatique. Avec cela il est clair que si vous voulez éviter l’excès de ferritine da’s le sang. Il faut réduire considérablement la consommation d’alcool. Au besoin, privilégiez le vin rouge en raison de ses micronutriments empêchant l’absorption du fer.

Pour guérir l’excès de fer dans le sang 

Si vous souffrez déjà d’un excès de taux de fer dans le sang, et qu’il est arrivé à un stade avancé, les traitements naturels ne suffisent plus. Il faut à cela ajouter un remède médical. La solution médicale la plus utilisée dans ce cas est la saignée ou la phlébotomie. C’est une pratique médicale qui consiste à obtenir une baisse de la quantité de fer de l’organisme dont le tiers est stocké dans le foie.

 Cette saignée se pratique dans une formation sanitaire spécialisée. L’état du patient est ensuite surveillé grâce à des examens réguliers qui mesurent le taux de ferritine dans le sang.

Son suivi est réalisé par son médecin traitant, avec des contrôles espacés chez les spécialistes.