Le fer est un nutriment qui fait partie de ce qu’on appelle les oligo-éléments essentiels. C’est-à-dire des substances nutritives existant en infime quantité dans l’organisme et qui trouvent leurs sources dans les aliments étant donné qu’elles ne peuvent pas être produites par l’organisme. Le fer joue donc plusieurs rôles clés dans l’organisme notamment celui de l’oxygénation du sang et des muscles, le renforcement du système immunitaire, la lutte contre la fatigue. Cependant, il peut arriver que ce nutriment existe en quantité relativement faible dans le corps et que son apport devienne insuffisant. On parlera de carence. Vu le rôle qu’il joue et ses nombreux bienfaits qu’il apporte à notre corps, un déficit ne sera pas du tout favorable à une bonne santé. Dans cet article, nous parlerons de la carence en fer, de ses symptômes ainsi que de ses conséquences sans oublier de faire un détour sur les facteurs qui l’engendrent.
Qu’est-ce que la carence en fer ?
Dès que les apports en fer sont inférieurs aux besoins on peut parler d’une carence en fer. L’une des carences nutritionnelles la plus courante dans le monde, la carence en fer cible tout particulièrement les femmes en âge de procréer et les enfants de 6 mois à 4 ans. C’est un trouble plus ou moins fréquent relatif à un manque ou à une mauvaise absorption du fer par l’organisme. Le moyen privilégié de savoir si l’on souffre de ce problème, c’est la réalisation d’une analyse de sang.
Notez qu’il existe trois types de carence en fer.
- Le premier type est lié à une baisse des réserves en fer, mesurable par le taux de ferritine. Même si ce taux est abaissé, le fonctionnement corporel n’est pas encore mis à mal.
- Le deuxième type consiste en une insuffisance de fer entraînant des altérations du fonctionnement du corps. Cela se produit sans anémie, mais on note une réduction des performances dans l’exécution des activités physiques et sportives.
- Le troisième type de carence en fer est la carence martiale. C’est le dernier niveau du manque en fer. C’est celui qui cause l’anémie ferriprive, qu’on peut évaluer grâce au taux d’hémoglobine sanguin.
Chacun de ces types de carence présentent des symptômes qui leur sont propres mais avant d’évoquer ces différents symptômes, essayons de voir les différents facteurs qui peuvent entrainer ce mal.
Quelles sont les causes courantes du manque en fer ?
D’entrée de jeux, on dira qu’elles sont nombreuses. Mais pour bien mettre en valeur ces causes, il est essentiel de connaître les personnes les plus à risques. A part les femmes en âge de procréer et les enfants de 6 mois à 4 mois, ce sont:
- Les femmes en âge de procréer, en cas de règles abondantes
- Les femmes enceintes et/ou qui ont des grossesses multiples/rapprochées
- Les végétariens
- Les personnes ayant un problème de santé qui implique une perte de sang chronique
- Les personnes souffrant d’insuffisance rénale ou encore et celles sous dialyse
- Les athlètes professionnels ont des besoins plus élevés et ont souvent une alimentation pauvre en fer
- Les consommateurs de médicaments, etc.
Alors comme causes, vous avez entre autres :
- La perte de sang due aux blessures, aux menstruations, aux hémorragies internes ou externes, les dons de sang, la dialyse, etc.
- La carence en fer durant la grossesse : Les femmes enceintes ont besoin de plus de fer pour fournir du sang à l’utérus, au placenta et à l’embryon.
- Les sports d’endurance et de haut niveau. Cela concerne plus les athlètes de haut niveau qui ont un besoin accru en raison de leurs multiples dépenses d’énergie et en fer. Les raisons comme l’augmentation du volume sanguin et une transpiration accrue à des hémorragies minimales dans les vaisseaux sanguins des pieds justifient cette carence.
- Enfin nous avons un apport insuffisant. Cela veut tout simplement dire que votre alimentation est pauvre en fer. Cela concerne surtout les personnes qui suivent un régime alimentaire, ou encore les végétariens.
Intéressons-nous maintenant à comment se manifeste cette carence.
Comment se manifeste alors la carence en fer ?
La carence en fer n’a pas de symptômes apparents. Certains peuvent même aller jusqu’à dire qu’elle est asymptomatique. Ce sont généralement des symptômes communs à d’autres pathologies où à d’autres troubles. C’est quand elle s’accentue que les symptômes typiques font leur apparition.
Comme symptômes communs nous avons:
- Fatigue et épuisement
- Difficultés de concentration
- Anxiété
- Sautes d’humeur
- Maux de tête.
Ces-derniers apparaissent en cas de carence modérée.
Les symptômes typiques
- Chute de cheveux
- Pâleur de la peau
- Ongles cassants
- Commissures des lèvres fendillées
- Vulnérabilité aux infections
- Palpitations et accélération du rythme cardiaque
Ces symptômes sont relatifs à une carence un peu avancée.
Les Symptômes d’une carence très avancée (carence martiale)
- Epuisement chronique et manque d’entrain (syndrome de fatigue chronique)
- Syndrome des jambes sans repos
- Sensibilité marquée au froid
- Essoufflement ou détresse respiratoire
Ces symptômes arrivent si la carence s’est aggravée pour ne pas avoir été détectée et traitée plus tôt.
Quels sont les conséquences de la carence en fer ?
On vient de le dire, la carence en fer n’est pas du tout bénéfique pour la santé. Ce trouble peut faire chuter le taux d’hémoglobine du sang. Ce qui rend vulnérable l’organisme aux agressions extérieures. Le principal problème qui en découle c’est l’anémie ferriprive. Le sang et les muscles ne sont plus oxygénés.
Avec une carence en fer non traitée, c’est les fatigues récurrentes dues à l’affaiblissement du système immunitaire. Le système de défense de l’organisme n’est plus solide. En outre, on note la dégradation et l’instabilité des fonctions cognitives.
Quelles précautions prendre pour éviter cela ?
Pour éviter la carence en fer, vous devez avoir une alimentation riche en fer, autrement dit, fournir à votre corps ses apports quotidiens en fer tout en tenant compte de l’intensité de vos activités physiques, de votre âge et de votre sexe.
Les femmes enceintes et allaitantes doivent prendre des supplémentations en fer par des compléments alimentaires ou des médicaments. Tout cela sous le contrôle d’un professionnel de santé. Toutefois, l’utilisation des compléments en fer ou encore la consommation des aliments naturellement très riches en fer doit se faire avec réserve de peur de courir le risque d’une surcharge en fer. Ce qui reviendrait à remplacer un problème par un autre.